mardi 7 décembre 2010

La révolution selon Richard Stallman et les libertés essentielles

Le «père» du logiciel libre a fondé un mouvement afin de protéger nos droits essentiels, notre «souveraineté» informatique.

L'informaticien est conférencier invité au Salon du logiciel libre du Québec, qui se termine aujourd'hui. Sans Richard Stallman, le système qu'on appelle Linux n'aurait jamais existé. «Je n'étais pas un activiste à l'époque [en 1984], j'étais un programmeur, mais j'étais conscient d'une injustice. Sans un système d'opération "libre", les utilisateurs seraient toujours prisonniers des grandes entreprises.»

Richard Stallman a donc utilisé ses talents de programmeur pour créer le système GNU, auquel s'est greffé en 1993 le «noyau» Linux. Tous les systèmes Linux de ce monde sont en réalité des systèmes GNU/Linux. C'était un tour de force informatique, mais le vrai défi relevé par Stallman est d'avoir créé une éthique de l'informatique, fondée sur quatre «libertés essentielles» :
  • pouvoir faire tout ce qu'on veut avec un programme;
  • pouvoir en distribuer des copies aux autres; 
  • pouvoir l'étudier et le changer; 
  • et enfin pouvoir distribuer les copies de ces modifications.

Créer une dépendance

C'est au nom de ces valeurs qu'il affirme que «les gouvernements doivent prendre le virage des logiciels libres, pour garder le contrôle sur leurs données. Ils ont la responsabilité de maintenir ce contrôle et ne jamais le céder à une entreprise. Il en va de la souveraineté informatique de l'État.»
Et il est important de le faire dès l'école, selon lui. «Certaines entreprises "privatrices" donnent des copies gratuites de leurs logiciels aux écoles, mais c'est pour créer une future dépendance envers leurs produits. C'est comme si on permettait aux écoles de distribuer des drogues gratuitement... L'école doit créer des citoyens libres, solidaires.»

Aussi, l'usage de logiciels libres permet aux élèves qui le désirent d'étudier leur fonctionnement. «Les programmeurs en herbe peuvent obtenir le code-source pour apprendre son fonctionnement, ce qui est impossible avec un logiciel privateur...»

Plusieurs pays, dont le Canada, veulent mettre sur pied un Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA). Mais selon lui, une des conséquences de cet accord sera d'interdire l'usage de logiciels libres pour visionner le contenu multimédia sur DVD.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/science-et-technologie/201012/06/01-4349779-logiciel-libre-la-revolution-selon-richard-stallman.php


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