vendredi 6 janvier 2012

L'heure du Thé

Cet apres midi, j'ai eu une folle envie de savoir tout sur le thé... alors voila !

-http://toutsurlethe.free.fr

L'histoire du thé



 
La culture du thé fut introduite au Japon au IXe siècle par le moine bouddhiste Saicho, qui revint d'un voyage en Chine avec quelques graines de théier qu'il planta au pied de la montagne sacrée de Heizan. Il faut attendre la fin du XIIe siècle pour qu'une vraie culture du thé s'installe au Japon, qui connut son apogée au XVIe siècle, lorsque Sen No Rikyu codifia la cérémonie japonaise du thé (chanoyu), d'inspiration zen.
Le goût du thé se répandit d'abord vers l'Ouest en empruntant la route des caravanes et en s'adaptant aux coutumes des populations qu'il rencontrait. Puis il arriva jusqu'aux bords de la Méditerranée, longtemps avant de parvenir en Europe occidentale. De par sa situation, la Russie impériale est le seul pays européen à recevoir du thé par voie terrestre : elle le découvre dès 1638, mais met deux siècles à se répandre dans un pays où règne en maître la vodka.
On trouve mention du thé dans la littérature occidentale dès le XIIIe siècle avec le récit de Marco Polo (1254-1323), Les Merveilles du monde. Au XVIe siècle, les missionnaires parlent de cette herbe " suavem gustu, nomine chia " (au goût suave, nommée chia). Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que le thé est véritablement introduit en Europe. La compagnie des Indes orientales rapporte pour la première fois du thé par bateau, en Hollande en 1610, puis en France et en Angleterre. En 1657, Thomas Garraway, tenancier d'une " coffee-house " à Londres, introduit le thé dans sa boutique. Et c'est avec l'essor de ces mêmes coffee-houses que le thé se répandit de manière spectaculaire Outre-Manche et parvint à supplanter la boisson fétiche des Anglais : le café.
Entrepôt de thé sec emballé pour l'exportation en Inde.Pour créer une dépendance et une monnaie d'échange avec les Chinois, alors seuls producteurs de thé, les Anglais introduisent l'opium de contrebande en Chine, déclenchant deux guerres dites de l'opium (1840-1842 et 1856-1860). À la même époque, pour faire face à une augmentation de la consommation, les Anglais développent des plantations en Inde, puis dans l'île de Ceylan. Dès 1887, les importations en provenance des colonies anglaises devinrent plus importantes que celles venant de Chine. L'Angleterre cessa enfin de dépendre de cet Empire du Milieu décidément si peu coopératif avec le " libéralisme " anglais.
De l'autre côté de l'Atlantique, les colons protestent contre les lourdes taxes sur le thé imposées par la Compagnie des Indes orientales. Le 16 décembre 1773, ils jettent à la mer la cargaison de trois bateaux. Cet événement, connu sous le nom de " Boston tea party " est souvent considéré comme le premier acte de la guerre d'indépendance des États-Unis.
Un peu plus tard, l'importation de thé aux États-Unis par les émigrants anglais et hollandais donnera lieu à des courses sur les grandes routes maritimes et les Américains créent alors les " clippers ", des voiliers légers avec lesquels ils peuvent aisément défier les Anglais.
En France, l'introduction du thé soulève, curieusement, de nombreuses controverses, dès 1650, dans les milieux médicaux, mais il acquiert pourtant un degré de popularité très haut.
Cérémonie du thé en Afrique.L'universalité du thé est née de la rencontre de deux mondes il y a plusieurs siècles : l'Orient et l'Occident. Le thé ne se donne pas à la consommation. Il demande une préparation et contient la promesse d'une cérémonie que chacun peut inventer ou réinventer librement.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le thé est également implanté dans d'autres pays d'Asie qui deviennent d'importants producteurs, dans des pays d'Afrique Noire anglophone et, plus récemment, en Amérique du Sud.
Aujourd'hui, il est cultivé en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Équateur, Pérou…), en Afrique (Kenya, Zimbabwe, Rwanda, Cameroun, Malawi, Mozambique, Éthiopie…), en Géorgie, en Turquie, en Iran, en Indonésie, au Vietnam, sur l'île Maurice, aux Açores, en Malaisie… Il y eut même quelques essais pas très concluants en Bretagne, à Paris et en Corse… Et pour cause, le théier pousse dans des régions au climat chaud et humide, qui bénéficient de préférence de pluies régulières réparties sur toute l'année.


LES VARIÉTÉES  
Il existe trois principales sortes de thés produits et savourés mondialement. Ils proviennent tous du même arbuste, le Camellia sinensis :
Le thé noir : Apprécié surtout en Amérique du Nord, le thé noir est fait de feuilles fermentées ce qui lui donne une teinte ambrée et un parfum intense. Le procédé d'oxydation distingue le thé noir du thé vert.
89 pour cent des thés consommés au Canada sont un mélange de thés noirs de qualité, communément appelé " orange pekoe ". Bien que les mots " orange pekoe " fassent, en principe, allusion à la taille de la feuille plutôt qu'aux caractéristiques de son arôme, il n'en demeure pas moins que ce thé est devenu synonyme de qualité.
Assam : Un mélange fin et malté de thés noirs au goût riche et vigoureux de l'état indien Assam, l'une des plus importantes régions productrices de thé. De par son parfum particulièrement fort, il est reconnu pour " réveiller " les sens au petit déjeuner.
Goût anglais (English Breakfast) : L'un des thés fins les plus appréciés au Canada, ce mélange corsé de thés de Ceylan du Sri Lanka et de thés noirs de l'Inde ou du Kenya est très populaire au petit déjeuner. L'addition de lait permet d'en rehausser le goût et l'arôme particuliers.
Irlandais (Irish Breakfast) : Un mélange vivifiant et vigoureux de thés africains, particulièrement ceux cultivés au Kenya ; il est très apprécié des Irlandais pour la boisson forte et ambrée qu'il produit.
Darjeeling : Baptisé le " champagne des thés ", le darjeeling est cultivé dans les collines basses de l'Himalaya. Son goût particulier de muscat associé à l'arôme délicieux qu'il exhale font de ce thé le préféré des goûters ou des repas de soirée.
Earl Grey : Un autre des thés fins populaires au Canada, il fut nommé en l'honneur du second comte Grey qui obtint la recette en 1830 d'un mandarin dégustateur de thés. Ce mélange de thés noirs chinois, aromatisé à l'essence de bergamote (un agrume en forme de poire des régions de la Méditerranée), possède un arôme invitant surtout l'après-midi.
Le thé vert : Très populaire en Asie, le thé vert n'est pas fermenté et se caractérise par sa saveur délicate et sa légère couleur verte.
Poudre à canon (Gunpowder) : Son parfum très subtil et son arôme très doux font de ce mélange dont les feuilles ont la forme de minuscules billes, le plus populaire des thés verts.
Dragon Well : Cultivé en Chine, ce thé aromatique au goût riche et fumé est l'un des meilleurs thés verts.
Jasmin : Ce mélange de pétales de jasmin et de thés verts possède un parfum délicat et doux, parfait pour les moments spéciaux. Le jasmin Yin Hao, le meilleur de Chine, est l'un des mélanges les plus chers du monde.
Le thé oolong : Cette variété de thé entre le noir et le vert est populaire en Chine. Les feuilles sont partiellement fermentées pour leur donner un arôme et une teinte pouvant marier les qualités des thés noirs et verts.
Oolong Formose : Ce mélange de thés de Taïwan en partie fermenté se distingue par son arôme piquant et velouté comme une pêche. Il est l'un des meilleurs thés oolong car son astringence est minime ou inexistante et selon certains, un mélange parfaitement équilibré.
Pouchong de Formose : Ce thé, fait de feuilles semi-fermentées, est surtout apprécié l'après-midi ou le soir. Il est aromatisé de pétales de jasmin et de gardénia pour donner une infusion parfumée au goût velouté.
Dragon noir : Ce mélange de thés de la Chine et de Taïwan donne une infusion dorée au parfum délicat et au goût de fruité.
Les tisanes : Contrairement aux thés noirs, verts ou oolong, les tisanes sont des infusions d'herbes ou de plantes séchées qui ne dérivent pas du théier Camellia sinensis. En fait le mot vient du grec ptisanê, " orge mondé ", et désignait une décoction de cette céréale. Aujourd'hui, il s'applique aux infusions de fleurs, d'herbes, d'épices, de fruits et d'autres plantes, en mélange ou à un seul ingrédient. On retrouve souvent la camomille, la menthe, l'hibiscus, le cassis et la chicorée dans les tisanes populaires au Canada.

Préparation du thé


 
Quelques conseils pour réussir son thé !


1 - Préparer votre théière et vos tasses à recevoir la liqueur. Pour cela versez dedans de l’eau bouillante, cette eau est dite " l’eau d’annonce ". Ceci en les échaudant, évitera un choc thermique et gardera la liqueur chaude plus longtemps.

2 - Après quelques instants retirez l’eau " d’annonce " de la théière. Mettez alors dans votre théière la juste quantité de thé

3 - Laissez quelques minutes les feuilles. Dès cet instant, dans ces vapeurs elles commencent à s’ouvrir et à libérer leurs parfums

4 - Versez de l’eau amenée à juste température mais jamais d’eau bouillante car elle casserait votre liqueur.

5 - Faites courir le temps nécessaire selon le thé : le temps de pose. Lorsque vous êtes parvenu au temps juste arrêtez l’infusion en retirant les feuilles du contact de l’eau. Sinon votre liqueur tomberait en excès.

6 - Ne remuez pas votre thé (surtout avec une cuillère en métal) cela le figerait. Le thé a sa dynamique : il vit, évolue et ainsi aucune tasse n’a le même goût qu’une autre. Chacune de vos tasses devient unique avec ses nuances, son caractère et sa construction propre. Boire différentes tasses d’une même théière devient alors un parcours initiatique jamais identique

7 - Videz les tasses de leur eau d’annonce et servez le thé. Si quelques gouttes venaient à couler au sol ou sur la table dîtes-vous que ceci est la " part du sol " ... c’est dans l’ordre des choses.

8 - Un thé trop chaud ne s’exprime pas pleinement. Préférez le déguster plutôt tiède-chaud quand son bouquet s’épanouit. Alors, en attendant que votre liqueur se révele, humez son délicat et si éphémère parfum.
 
Température de l'eau
- Thés noirs : 95 °c : une eau souriante
- Thés verts : de 60 à 95 °c : d'une eau embrassée à une eau enthousiaste
- Thés verts à arômes délicats : de 60 à 75 °c : d'une eau embrassée à une eau attisée
- Thés verts plus forts, plus insistants : de 75 à 95 °c : d'une eau allante à une eau enthousiaste
- Gyokuro : entre 50 et 60 °c : d'une eau éclairée à une eau embrassée
- Matcha : autour de 50 °c : une eau éclairée
- Sencha : de 70 à 95 °c : d'une eau attisée à une eau enthousiaste
- Genmaicha : de 90 à 95 °c : une eau enthousiaste
- Wu Longs : de 80 à 95 °c : d'une eau attisée à une eau enthousiaste
- Thés blancs : entre 70 et 85 °c : d'une eau attisée à une eau allante
- Thés blancs exceptionnels : de 50 à 70°c : d'une eau embrassée à une eau attisée

Temps de pose (ou d'infusion)
- Thé blanc : de 7 à 20 minutes
- Thé vert : de 1 à 5 minutes (généralement un thé vert chinois s’infuse plus longtemps qu’un thé vert japonais)
- Thé Wu Long (Oolong) : autour de 7 minutes
- Thé noir-noir ou sombre : de 5 à 7 minutes
- Thé noir à feuilles entières : de 3 à 5 minutes
- Thé noir à feuilles brisées : de 3 à 4 minutes
- Thé noir à feuilles broyées : de 2 à 3 minutes
- Thé aromatisé : de 3 à 5 minutes

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