jeudi 10 février 2011

La Lingerie sous toutes ses coutures!!!



Accessoire de mode et pièce maîtresse de la séduction, la lingerie, fonctionnelle, se re-compose et se recrée.
Les femmes veulent sculpter leur corps, le maîtriser mais elles veulent aussi se sentir bien dans leur peau et dans leur lingerie. En s'appropriant l'allure lingerie, les couturiers, griffes de luxe et créateurs l'ont intronisé création à part entière. La femme version 2011 prend des risques et ose tout.




La silhouette des années 50 est de retour et lors du 48ème salon international de la lingerie, organisé du 22 au 24 janvier 2011 à Paris, les 550 exposants ont ressorti soutiens-gorge obus et culottes taille haute.

Pour se dessiner une allure conquérante, la femme transgresse tous les codes. Pin-up des temps modernes, elle est séductrice et libérée. Elle se met en scène et ne se contente plus de plaire, elle envoûte... Les mentalités évoluent, le monde se repense et l'univers de la lingerie se ré-invente, se re-compose, se re-crée. La recomposition passe par celle des formes et des matières.

Pour 2011, c'est la corseterie qui joue la transgression. La femme en joue pour marquer son corps et faire ressortir la poupée déjantée qui sommeille en elle ! Le porte-jaretelle, pièce phare dans l'histoire de la corseterie, devient un élément très graphique avec des ceintures taille basse qui soulignent les courbes.

La petite histoire de la lingerie

Les années 60/70 ont vu le combat de la liberté: on voulait montrer son corps. La lingerie a, alors, créé les moulés, première rencontre d'une mode et d'une technologie.

Entre 70 et 80, la lingerie a posé les bases du futur, une synthèse d'écologie et de technologie. Durant les années 80, le corps s'est voulu voluptueux et désirable: la lingerie s'est faite décorative, agressive parfois et le glamour s'est substitué au charme.

Dans les années 90, il s'agit d'être, plus que de paraître: le sport et la méditation prennent soin du corps comme de l'esprit. La notion de confort est omniprésente: emboîtant le pas, la lingerie invente les microfibres qui se donnent la mission de masser et de soigner.

Au début des années 2000, le corps doit être tout à la fois, glamour et apaisé. La lingerie clone notre corps, le retaille, le rend sensuel, doux et attractif. Les produits phares des années 2000 ont annoncé la naissance d'un nouveau millénaire, plus humanisé et plus sensoriel. Le marché de la lingerie parle alors plus que jamais le langage de l'instant: séduction, cocon, émotion, passion... Le confort et le toucher sont essentiels et l'intimité, qui règne entre les matières et la peau, a présidé à ces révolutions textiles (anti bactériens, bi-élastiques, sans couture, respirants, thermochromes, à mémoire de forme, tissus seconde peau) qui profitent à d'autres univers, notamment le sous-vêtement masculin...

Les dessous, une histoire de codes

A l'époque de la Renaissance, les femmes commencent à porter ce que nous considérons comme des culottes. Mais, ce n'est qu'à la fin du siècle suivant, que le terme dessous se substitue à l'expression moins romantique de linge de corps, plus proche de la culture du trousseau que de celle de l'érotisme.

C'est ainsi qu'après avoir inspiré le prêt-à-porter, la lingerie entre dans la garde-robe comme un vêtement à part entière, donc code social. Elle affirme un comportement de plus en plus libre, un rapport au corps décomplexé, une façon de laisser voir, ce qui jadis était du domaine de l'intime et que l'on affiche, désormais, avec naturel. C'est un nouveau rôle pour les dessous.

Au fil des années de libération, l'élégance a été balayée par la séduction, elle-même, aujourd'hui, remplacée par l'affirmation d'une sensualité qui s'affiche sans tabou. Produit de consommation emblématique de la mode, la lingerie associe les qualités revendiquées par les consommatrices du monde entier: séduction, embellissement, imaginaire, plaisir, bien-être et beauté...

Aujourd'hui, elle joue un double rôle: fonctionnel et séducteur. L'obsession de la fin des années 90, c'est la discrétion. Plus question de repérer la trace d'un slip ou de deviner le relief d'un soutien-gorge. Les recherches vont dans ce sens, le Lycra apportant son élasticité, le montage garantissant d'autant mieux le caractère ultraplat des coutures ou des bordures que le matériel utilisé est sophistiqué. Côté séduction, la lingerie, délibérément extravertie, n'en finit pas de se montrer au grand jour, en détournant l'intime, en pariant sur l'ostentatoire. Comme le souligne Christian Martignier, expert en lingerie, les femmes ont tendance à se partager en deux camps: celles qui aiment la dentelle, les broderies, privilégiant le côté sexy, et celles qui ne jurent que par l'épuré, tout en discrétion sous le vêtement moulant.
La lingerie attire les créateurs

Eclaireurs de tendances, sculpteurs d'avenir, les couturiers et designers sont plus nombreux que jamais confirmant l'engouement du monde de la mode et de la couture pour ce secteur porteur d'images et de raffinement. Les griffes de luxe investissent de plus en plus la lingerie, devenue un produit mode à part entière. La lingerie a changé d'image en quelques années. Fini le produit fonctionnel, fini aussi le sous-vêtement cantonné au plaisir personnel ou à celui de son conjoint. Les créateurs de mode l'ont faite passer du dessous au dessus, jusqu'à les coordonner. Surtout que la gamme s'élargit encore avec les arrivées de lignes signées de stars de la chanson, de créateurs spécialisés n'hésitant pas à proposer des produits sexy, ainsi que des marques venues du streetweart ou du beachwear.

Pour les marques traditionnelles, "la concurrence des créateurs n'est pas nouvelle et on ne s'improvise pas corsetier du jour au lendemain". Cela dit, elles reconnaissent suivre de plus près les cahiers de tendance des bureaux de style et être plus créatives.

Le retour du soutien-gorge "obus"

On assiste depuis quelque temps à un regain d'intérêt pour les égéries des années 40 et 50 avec l'arrivée de modèles célébrant cette époque. La femme assumant mieux son corps, elle en joue et veut le montrer. Le soutien-gorge garde et s'inspire des formes emblématiques vintage mais se modernise avec de nouveaux codes de couleurs (nouveaux nudes) et de matières (jersey et maille).


A chaque poitrine, son modèle


Pour la poitrine menue: elle adopte le soutien-gorge triangle et peut être flattée avec un balconnet ou un push-up au décolleté pigeonnant. Les bonnets doublés de mousse sont un atout majeur.
Pour la poitrine moyenne: elle peut tout se permettre, toutes les formes lui vont mais il ne faut pas négliger le maintien.
Pour la poitrine généreuse: elle adopte le soutien-gorge corbeille. Désormais le maintien et le confort riment avec séduction et belle matière. Des modèles sont étudiés pour des bonnets profonds et de larges dos.

Le sport et vos seins: La poitrine, qui ne contient aucun muscle, est maintenue en forme par des ligaments. C'est l'altération de ces fragiles ligaments qui est la principale cause d'une poitrine affaissée. Durant l'exercice, vos seins doivent être maintenus avec un soutien gorge adapté.

Des matières en question. Le coton, fibre naturelle d'origine végétale reste une valeur sûre pour son confort et ses qualités d'hygiène. Suivant les tendances et les nouvelles technologies, il se mélange à d'autres fibres naturelles comme le lin ou la laine ou à des fibres synthétiques comme le Tactel. Il présente des qualités d'entretien hyper fonctionnelles.

Après le string, la culotte gainante

Fini les strings, la mode est à la lingerie couvrante... pour mieux être enlevée.

"La femme assume son corps, ses rondeurs et joue la séduction en pratiquant l'effeuillage" qui rappelle Dita Van Teese, modèle glamour et pulpeuse, relève Caroline le Grelle, spécialiste
des tendances chez Eurovet, organisateur du salon de la lingerie depuis 50 ans.


Même si cette petite culotte de taille très réduite est détrônée par la culotte gainante, les inconditionnels doivent encore le choisir avec soin. Le morceau de ficelle aurait fait sa première apparition dans une collection de lingerie française en 1975 mais il est passé dans les moeurs depuis les années 2000. Le string "est une petite culotte de taille très réduite en forme de triangle devant et constituée dans sa partie postérieure d'une bande de tissu passant entre les fesses", selon le dictionnaire de la mode au XXe siècle (Editions du Regard).
Pulpeuse: c'est la plus enrobée, la plus large. Arrondie ou carrée, de type européenne, elle est aussi la plus courante. Ce qui lui sied le mieux: le string classique, le tanga qui souligne et couvre le haut des cuisses et string bandeau qui reprend la forme des fesses et affine les hanches.
Rebondie: c'est la fesse la plus haute, bien ferme, cambrée et dessinée qui incarne la chute de reins idéale. Toutes les formes lui vont mais ce qui la met le plus en valeur, c'est le string ficelle, ensuite la barrette et aussi la forme boxer.
Gourmande ou Brésilienne: c'est la plus ronde et bombée. Sa forme favorite est le string tanga.
Légère: c'est la plus plate des fesses. Sa forme préférée est le boxer qui lui ajoute un côté sexy et arrondit la fesse. Le barrette et le classique lui conviennent également.

Le string évolue, il devient gainant, propose de faire un ventre plat, se fait guépière ou teddy, voire body-string...

Les rondeurs se montrent !

Les formes féminines évoluent et les mentalités autant que les marques doivent s'adapter pour mettre en valeur ces rondeurs dorénavant assumées ! Sur un plan morphologique, le corps des femmes d'aujourd'hui n'est plus celui de leurs aînées. Entre 1975 et 2005, les Françaises ont grandi de 2 cm et grossi de 1,8 kg. La taille la plus répandue est le 40. Plusieurs études montrent que les nouvelles générations de filles et femmes gagnent en tour de poitrine. Du coup, les fabricants ont adapté leur savoir-faire à cette nouvelle exigence et savent tout aussi bien englober les tendances mode. Pour satisfaire cette clientèle, les créateurs doivent allier technicité, savoir-faire et esthétisme.

Les études confirment que le marché de la lingerie grande taille est en constante progression. Lors de la dernière décennie, ce marché a gagné une taille et une profondeur de bonnets. La cible potentielle du marché grande taille représente 9,5% des femmes françaises.



Le phénomène "young fashion"

La corseterie junior a encore le vent en poupe. Et pour cause les jeunes filles sont folles de lingerie, surtout la tranche des 15-24 ans, d'où la multiplication de collections destinées à la "young génération", phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur tant il est vrai que les jeunes, consommateurs avertis et passionnés, prescripteurs de tendances constituent un formidable potentiel.

Côté style, ces jeunes femmes s'orientent volontiers vers le sexy et la fantaisie, dans des codes moins traditionnels que ceux de leurs mères. La modernité n'empêche pas la recherche dans les formes, couleurs, jeux de matières et douceur.

Le loungewear, un secteur qui monte

Le loungewear est un secteur qui se porte bien ! Sans cesse innovant et dans l’air du temps, sa frontière avec le prêt-à-porter est des plus fine. C'est l’avènement d’une slow mode, plus pérenne. En jouant sur les codes du prêt-à-porter, certaines  marques proposent des lignes délicates et des produits dans lesquels on sait qu’on s’y sentira bien. Un nouvel engouement pour les produits bien-être que l’on peut porter aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Désormais, le loungewear défile sur le bitume à l’occasion d’une emplette improvisée, s’affiche lors des séances de yoga et permet de recevoir ses amis de manière décontractée… Les pièces sont couvrantes, suivent les saisons et se coordonnent.
Quid du loungewear ? Ce sont des produits à porter à la maison. Des vêtements de détente et de bien-être mais avec beaucoup de raffinement, voire de sophistication. C’est ce qui le différencie du homewear, exclusivement pratique, et nettement moins chic.



L'homme adopte une nouvelle assurance

Selon une étude de la Fédération française des industries de chemiserie lingerie (2006), la consommation de sous-vêtements par les hommes "reste peu dynamique" mais représente "un marché en mutation en raison de l'arrivée de nouveaux acteurs issus du monde de la lingerie féminine, des univers du sport ou du prêt-à-porter". "Les hommes .... sont de plus en plus soucieux de leur apparence: ainsi leur rapport à l'égard de leurs sous-vêtements évolue doucement à l'instar de leur rapport aux soins (cosmétologie...)", constate cette étude. "La tendance est incontestablement confirmée, l'homme est aujourd'hui un consommateur sur lequel il faut compter, l'engouement que connaissent les dessous masculins  n'en finissant pas de grandir", avaient affirmé les organisateurs du salon 2009.

L'homme découvre le plaisir d'être bien dans sa peau et le sous-vêtement masculin poursuit sa révolution. Le développement de matières spécifiques aux sous-vêtements masculins marque les progrès réalisés par ce secteur tant sur le plan de l'innovation que sur le plan de la mode. Si les femmes achètent encore pour leurs compagnons, de plus en plus d'hommes revendiquent l'achat plaisir, le droit au confort et à l'esthétique... désirs légitimes qui suscitent la mise au point de produits très techniques adaptés aux différentes morphologies.

L'homme entend choisir le modèle qui lui ressemble - dessus comme dessous. Le slip reste leader du marché du sous-vêtement, vient ensuite le caleçon qui a repris du tonus depuis l'arrivée du caleçon moulant. Boxers et shortys poursuivent leur développement. Les trois coloris basiques restent le blanc, le noir et le gris. Mais la fantaisie mise sur la couleur et les effets de matière. L'innovation s'apprécie dans les matières, par l'emploi croissant de la microfibre et de l'élasthanne aux côtés des matières traditionnelles que sont le coton, ou pour la saison froide, le cachemire, la laine et la soie, mélangés ou non à d'autres fils. Dans tous les cas, les fabricants prisent la qualité.

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